Neil Tunnicliffe est assurément l’une des icônes du street trial. Il fait partie de cette poignée de riders qui se sont forgés un nom et une aura par le web, au travers d’une série de vidéos qui ont marqué les esprits. Un de ceux qui ont posé les bases du ce street hardcore et sans concession baptisé de l’autre côté de la Manche le street « T.G.S. » (Tap Gap Sidehop), qui repousse toujours plus loin les limites de notre discipline sur le béton urbain. Chaque mouvement est poussé à son paroxysme dans des vidéos toujours plus impressionnantes, qui forcent aussi le respect des compétiteurs pur et durs. Nul doute d’ailleurs que les vidéos de Neil et de ses acolytes ont eu une influence considérable sur le développement et l’aboutissement de certaines techniques du trial de compétition moderne, à commencer par celle du latéral.
Le pilote Zoo / Echo nous invite à découvrir sa dernière vidéo, quelques clips filmés au cours des dernières semaines en l’honneur d’un nouveau partenaire : Phoenix. Qui est donc ce Phénix qui déploie ses ailes de l’autre côté de la Manche ? Il s’agit d’une nouvelle marque de fringues "by riders for riders" qui veut proposer aux streeters comme aux autres riders quelque chose de différent, une marque avec son propre style et un caractère bien trempé. On en reparlera plus en détail avec son créateur prochainement.
Pour le moment, on vous laisse découvrir ces images très impressionnantes d’un Neil qui pose quelques extensions bien viriles avec ses maillots Phoenix. On vous propose ensuite au passage de revenir avec l’aide d’un étudiant en journalisme sportif sur le parcours atypique de ce rider de 26 ans, qui s’est jeté corps et âme dans le street à l’âge de 18 ans pour rapidement en devenir l’une des grandes figures. Comment est-il arrivé au trial ? Qu’est ce qui l’inspire ? Quels ont été les moments forts de sa carrière ? Quel regard porte-t-il sur sa discipline ? Il évoque enfin ce nouveau partenariat avec Phoenix, qui va se traduire par l’arrivée imminente de nouveaux médias, vidéos comme photos, pour notre plus grand plaisir !
La première vidéo Phoenix
La première vidéo réalisée par Neil pour promouvoir le Phénix...
Interview... Des débuts à Phoenix
Le parcours de Neil Tunnicliffe, au travers d’un entretien réalisé par Jonathan Hooke
Ce jeune étudiant en troisième année de Journalisme Sportif à l’Université de Staffordshire nous éclaire sur le parcours de ce rider étonnant, qui lui expose au passage sa vision du trial. Comment est-il arrivé au trial ? Qu’est ce qui l’inspire ? Quels ont été les moments forts de sa carrière ? Quel regard porte-t-il sur sa discipline ? et de quelle manière pense-t-il que le trial pourrait devenir plus médiatique ?
Le trial est une activité qui n’a pas vraiment la cote quand vous discutez de sport au Royaume-Uni, mais Neil Tunnicliffe fait partie de cette vague de riders britanniques qui font de leur mieux pour changer cet état de fait.
Du haut de ses 26 ans, Neil croit que le sport a besoin de plus de publicité et d’exposition médiatique pour faire connaître au public le talent pur et le goût du risque inhérent au trial, et ainsi essayer d’amener plus de gens à s’impliquer dans ce sport.
"C’est un sport fantastique, mais il a besoin de plus de publicité. Si les gens voyaient plus souvent du trial à la télévision, je pense que beaucoup accrocheraient. Je pense que le problème est simple : il n’y a pas beaucoup de gens qui connaissent vraiment ce sport, donc il ne peut pas susciter l’attention et attirer des financeurs, et paye les conséquences de tout cela."
Bien que le trial soit généralement considéré comme un sport qui ait bien plus que d’autres toutes les caractéristiques pour attirer les médias, sa couverture, particulièrement à la télévision est extrêmement minime. C’est pourquoi des coureurs tant comme Tunnicliffe se sont tournés vers l’internet et des sites Web personnels pour mettre en valeur leurs talents, à travers des vidéos et des images. Bien que l’ascension de du trialiste écossais Danny MacAskill - qui a déjà engrangé quelques 50 millions de visites sur YouTube avec ses deux vidéos "Inspired" et "Way Back Home", et qui a aussi fait une apparition dans le documentaire Concrete Circus de Channel 4 - a changé le regard du grand public sur ce sport, le trial est encore un sport qui repose la plupart du temps sur des revenus auto-générés. A l’exemple de Tunnicliffe, qui a quitté l’école pour étudier la maçonnerie, et a occupé divers emplois dans le secteur de la santé mentale ; il est maintenant - quand il ne goûte pas aux plaisirs de l’environnement urbain britannique - responsable de la maintenance au Service de Santé Publique (National Health Service).
Tunnicliffe - qui est né à Derby - a commencé le trial après avoir été inspiré par des amis qui étaient déjà mordus par ce sport : "Je me suis intéressé au street trial quand je les ai vu monter et descendre un mur avec leur vélo. J’ai adoré la créativité qu’il y avait là-dedans, et j’ai commencé à essayer à faire la même chose sur mon vtt normal pendant un paquet de mois." Il est vite mordu par le virus du trial et atterit sur un vélo plus adapté pour commencer son voyage dans le monde de trial "J’ai alors décidé de m’offrir un bon vélo trial, c’ était un Pashley. Chaque jour après l’école, j’en profitais pour aller rider, mais je me suis vraiment mis à ce sport quand j’avais à peu près 18 ans. Dès j’ai commencé à rider, j’ai tout de suite su que ce sport était pour moi."
Après avoir d’abord pratiqué pendant 4 heures chaque nuit et 10 heures chaque week-end - ce qui il l’admet maintenant lui a été préjudiciable tant physiquement que mentalement - Tunnicliffe a été repéré et sponsorisé par les fabricants chinois Zoo / Echo, qui lui fournissent encore à ce jour son équipement. Il a dévoilé son site web (www.neiltunnicliffe.com) en 2006, qui joue un rôle essentiel dans la présentation de ses nombreuses vidéos - dont les deux dernières en date "Deliver Us" et "No Problem" - qu’il utilise aussi comme un outil pour se connecter avec ses fans. Il croit également que le Web est un catalyseur fantastique pour amener de plus en plus de gens à s’impliquer dans ce sport et ne même temps pour y progresser. "L’invention de YouTube a été formidable parce que tout le monde peut voir mes vidéos, voir des vidéos d’autres personnes et y piocher des trucs et des tricks, et gagner en confiance et progresser en tant que riders. En outre, dans certains cas, cela peut vous apporter une reconnaissance, ce qui peut conduire à davantage de possibilités et de grandes choses" Tout ceci pour arriver à un clip de Tunnicliffe sautant d’une boîte aux lettres à une autre, qui apparut dans le BBC One Show 2008 "Lenny Henry", ainsi qu’à voir ses clips diffusés sur MTV, deux choses que Tunnicliffe décrit comme les deux moments forts de sa carrière.
Alors que Tunnicliffe est maintenant une source d’inspiration pour de nombreux jeunes riders, il a lui-même trouvé la motivation pour progresser en observant des garçons comme Adam Burns et Danny Holroyd. "J’aimais regarder les vidéos des Trialskings" admet-il avec enthousiasme. "A l’époque, ils étaient mes principales influences, car chaque coureur avait son propre style. Ils ont révolutionné le sport et je pense qu’ils sont responsables du démarrage de l’engouement actuel."
Mais est ce qu’il y a d’autres riders actuels qui l’inspirent aujourd’hui ? "Je ne regarde plus vraiment beaucoup de vidéos" dit-t-il sans détour. "Pourtant il y a quelques très bons riders en ce moment. Quand je regarde leurs vidéos, ils me donnent vraiment envie de sortir rouler, ce qui est toujours bon signe. Les top riders français et espagnol peuvent être très très intéressants à étudier."
Quelques mots de Neil Tunnicliffe sur son partenariat avec Phoenix
Neil nous dit quelques mots au sujet de ce nouveau partenariat, et sur cette nouvelle marque de vêtements de sport que nous avons découvert avec sa vidéo...
Ce nouveau sponsor est en fait un très bon ami (qui fait aussi du trial) qui veut sortir des vêtements super stylés et en même temps bien pour rider ! Le gars derrière tout cela s’appelle Ian Johnstone. Pour le moment c’est une petite entreprise, mais qui grandit vite ! Bientôt, il devrait y avoir beaucoup plus de fringues bien cool qui vont sortir. En ce qui me concerne, je continue à tourner mes propres vidéos, et puis on va aussi faire ensemble beaucoup de photos et vidéos HD... Ils vont mettre en ligne un premier teaser. Nous travaillons actuellement sur deux projets vidéo ! Donc beaucoup de médias à suivre, et de meilleure qualité !