Après les Femmes, ce furent au tour des Elites 26" d’entrer dans l’arène, après une courte période d’échauffement, à 13h. D’habitude, ils passent après les 20", mais comme l’an dernier, la Coupe du Monde 26" est retransmise à la TV et sur le web belge et le vtt a donc la préséance. Un énorme écran est installé au pied du Château d’Anvers pour permettre aux spectateurs de suivre en direct tous les moments forts de la course, qui sont même diffusés en direct sur le site Sporza ! Le plan média de cette étape belge de la Coupe du Monde est comme toujours extrêmement impressionnant : les caméras sont partout, dont quelques-une sur d’énormes bras articulés. Le soleil a fait enfin son apparition au moment où il était le plus attendu et le public afflue en masse. Les meilleurs trialistes de la planète vont bientôt en découdre dans le centre historique d’Anvers. Le parcours s’est bien évidemment durci par rapport à la veille, où déjà on pouvait apercevoir quelques petits kickers en bois qui laissaient augurer quelques gros jumps chers à l’organisateur Kenny Belaey. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’est lâché en la matière ! Il y a en a un premier déjà très impressionnant à la fin de la première zone des caisses de bois, un second dans la zone 3 des buses et un autre dans l’avant-dernière zone de rochers qui est particulièrement redoutable. Au sommaire des autres gros morceaux qui ont fait leur apparition dans cette finale élite, un énorme statique avant la sortie de la zone 2 de pvc ou encore de gros transferts sur l’avant dans la dernière zone de rochers. A noter aussi une entrée en matière très "street" dans la zone 5 avec un enchaînement de barres placé avant les rochers. Bref, tout ceci nous promet une finale bien hardcore et les quelques élites que l’on croise le matin ont l’air terrifiés mais résignés. Il n’y a pas le choix, il va falloir tout donner ! Et pourtant, on se rend vite compte qu’il n’y a finalement pas grand chose pour ces Super Elites qui poussent le trial de compétition toujours plus loin. Vincent Hermance, Gilles Coustellier et Kenny Belaey survolent ces franchissement très aériens sous les applaudissements d’un public soulevé par un speaker très énergique. Il y a tellement de monde qu’il faut bientôt se battre pour pouvoir apercevoir les héros. Giacomo Coustellier commet quelques erreurs en début de parcours et est stoppé par le gros jump des rochers. Derrière c’est l’hécatombe, et les 5 tombent sur les gros passages. Tandis que devant, les trois premiers se livrent à une lutte au couteau pour la victoire : le premier qui laissera échapper le moindre point sait qu’il perdra cette étape. Gilles fait sa course en tête et il est le premier à boucler ses deux tours. Derrière, gros coup de théâtre : Kenny Belaey crève à mi-parcours et son frère assure la réparation. Il remonte sur le vélo mais se rend vite compte que la pression baisse dans la roue. Il n’a plus le temps de bricole et décide de continuer comme cela, en regonflant la roue à chaque départ. La tension est à son comble. Vincent fait un finish extraordinaire. A la dernière zone, il sait que s’il finit à zéro, le score de la veille lui attribuera la victoire. Il réussit et hurle de joie : il la tient cette nouvelle victoire et prend par la-même le leadership de la Coupe du Monde. Grosse déception de Gilles Coustellier. Kenny fait lui aussi un run de folie à zéro, mais doit se contenter de la troisième place.

Et de deux pour Vincent Hermance ! Après Val d’Isère, Anvers ! Le Koxx rider n’a pas posé le moindre pied du week-end, ne concédant qu’une pénalité de temps dans la première zone. Le bureau de course lui fait toutefois une belle frayeur au moment de la remise des cartons, lui annonçant qu’il étudie la possibilité de lui attribuer 10 points de pénalité pour "non-respect de la plaque de guidon", à cause d’un collier rilsan qui s’est arraché sur une zone. Il faudra attendre de longues minutes (interminables pour Vincent) avant que le jury ne remette sa décision : pas de pénalité et pas de déclassement ! Soulagement pour Vincent et sa femme, qui laisse éclater leur joie. Kenny qui passe pour rendre son carton le félicite pour cette victoire.

Gilles Coustellier a lui-aussi roulé comme un Dieu et seule une petite erreur commise sur la zone 2 le prive de la victoire et lui fait perdre ce maillot de leader qu’il portait depuis plus d’un an.

Kenny Belaey portait une double casquette sur cette Coupe du Monde : celle d’organisateur et celle de pilote. Et il assure autant avec l’une qu’avec l’autre : il nous a offert une Coupe du Monde très spectaculaire, applaudie et médiatique et a été lui-aussi très fort sur le vélo. Signant lui-aussi un second tour parfait, il devra tout de même se contenter d’une troisième place.

Aurélien Fontenoy a fait un premier tour difficile, buttant sur les grosses difficultés de la course, comme le gros jump de la zone 1. Mais il se lâche ensuite complètement et passe en mode Super Elite, réussissant un second run fantastique à seulement 1 point. Le pilote Inpulse nous a époustouflé et s’adjuge la quatrième place de l’épreuve devant Giacomo Coustellier. Bravo Aurél’ !

Giacomo Coustellier jouait la victoire et il savait qu’elle était largement à sa portée sur un parcours trop facile à son goût, mais le guerrier a commis des erreurs en début de parcours et la laisse filer. Il butte aussi sur le jump apocalyptique des rochers.

Le Champion d’Allemagne Hannes Hermann nous a confié qu’il détestait les gros jumps et que c’était un mouvement qu’il allait sérieusement devoir travailler. Il sort le premier jump des caisses de bois au deuxième essai mais n’a pas le même succès sur les autres. Il se fera et nous fera même de belles frayeur sur celui des rochers !

Iciar Van den Bergh redoutait lui-aussi les gros bunny hops. Mais porté par son public, il parvient à se dépasser et à en sortir quelques-uns, et il signe une fin de parcours remarquable.

Le pilote TMS Nicolas Vuillermot accède de nouveau à une finale de Coupe du Monde et c’est lui qui avait la difficile mission d’ouvrir cette finale. Personne pour l’aiguiller avant, repérage minutieux impératif. Nico’ donne tout mais il butte d’entrée de jeu sur les jumps XXL.

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