Quand le street trial fait son cinéma ! Voici « Ghost Highway », une super production digne de celles qu’a pu nous offrir Danny MacAskill. Normal me diriez-vous, elle nous est servie par un autre géant et précurseur du street trial, version moto, qui s’est lui-aussi vite retrouvé affublé du couvre-chef Red Bull : Julien Dupont ! Il partage l’affiche avec cette autre grande figure du street français qui l’a rejoint dans sa structure Ride The World : le pilote TMS Léo Nobile !
Un projet « underground » à l’image de leur discipline, qui a ce paradoxe d’être une des plus explosives sur le web en termes d’audience mais de ne disposer d’aucune reconnaissance officielle ou de structures propres. Qu’importe. Cela viendra forcément un jour. Ce sera peut-être plus difficile pour la moto : difficile d’investir le milieu urbain avec un engin à moteur. Mais l’ère de l’électrique arrive, Julien Dupont l’a d’ailleurs compris mieux que quiconque. En attendant que soit anobli le trial urbain, moto ou vélo, les riders prennent et donnent un maximum de plaisir. Ils réussissent même parfois à faire de leur passion un métier, un spectacle, voire même pour les plus fous un film comme celui-ci. Un vrai, entouré de professionnels du métier, qui plongent dans leur univers pour capturer avec eux ce que le trial peut offrir de meilleur.
Le fil conducteur de « Ghost Highway » (épisode 1) est de donner une seconde vie à des territoires détruits ou abandonnés par la société. Ces « lost spots » qui sont aux streeters ce que la découverte d’un pur spot naturel est aux zoneurs. Le ride ultime. L’excitation de poser ses crampons là où personne d’autre n’est venu avant. D’y trouver matière à exprimer sa créativité et à encore progresser dans son art. Les artistes nous amènent dans le sud de la France, sur les hauteurs de Cannes. La French Riviera côté dark, pour explorer successivement à coups de tricks engagés un immeuble puis un bunker désaffectés. Autant de prétextes pour nous en mettre plein les yeux avec des images et des ralentis sublimes. Sur fond de murs bariolés par d’autres artistes urbains. Pour finir en beauté, Julien Dupont se jette du haut d’un barrage hydraulique lui-aussi abandonné. Une réalisation grandiose qui aurait pu ne jamais voir le jour : tournée il y a 4 ans, ce projet a été bloqué pour de sombres raisons administratives. On espère bien voir une suite. A visionner en plein écran et en salle obscure... No fear !!! Réalisation signée Fabien Didelot. Crédit-photos Antonin Tricard.
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