Les nouveautés vont bon train en ce moment dans la catégorie des compétiteurs "low cost" ! Voici quelque chose de particulièrement intéressant en la matière qui va bientôt être disponible chez Trial-Bikes : le nouveau Play KII. Cette marque taïwanaise a rejoint le catalogue du shop espagnol fin 2011, et s’apprête désormais à conquérir l’Europe avec pour ambition de venir concurrencer les grandes marques de trial. Raul Fernandez, patron de Trial-Bikes, va en assurer l’importation européenne et constituer un réseau de distribution. Un site internet officiel sera bientôt mis en ligne à l’adresse www.play-bike.com, pour présenter en détails tous les produits de la marque : les cadres, les fourches, la potence, les pédales simple-cage, le boitier spanish, le cintre carbone. Les rejoindront aussi plus tard les rejoindront de nouvelles manivelles, jantes et moyeux.
Nous avons eu l’occasion de tester la première version du Play 26" depuis le début de l’année et il ne manque pas d’atouts : une belle finition anodisée, des tubes de qualité avec une douille de direction joliment ajourée, des renforts bien placés et bien travaillés, une géométrie au goût du jour, un poids plume, etc... qui donnent un vélo performant sur le terrain. Et à un tarif bien inférieur à un compétiteur haut de gamme ! Nous vous redonnons plus bas nos impressions sur ce compétiteur low-cost.
La nouvelle version arrive avec de belles améliorations, dont notamment un nouveau booster, une nouvelle fourche, un boitier de pédalier de type spanish, un mini-sabot pour le 20", etc...Mais aussi un nouveau look ultra-racé et très "tribal" qui ne peut laisser indifférent, autant dans sa livrée noire que grise (toujours anodisées). Nous sommes déjà fans ! Et le prix ne flambe pas pour autant, bien au contraire. Proposé dans sa version 1 à 495€, le cadre passe à 440€ dans cette version 2 améliorée, avec le boitier de pédalier spanish inclus, ainsi que pour le modèle 20" le mini-sabot. 26" comme 20" sont proposés dans les deux finitions, en HS 33 ou disque. Le cadre se décline aussi dans une version kid blanche, elle-aussi terriblement séduisante. Que demande le peuple ?
Preview Play K II
D’autres images des cadres et composants dans le portfolio en bas !



Mini-review Play I
Voici toutes nos impressions sur la première version du Play 26, un bike qui est passé aux mains de nos testeurs élites au mois de février dernier et sur lequel l’un d’entre nous roule toujours en actuellement (Jebegood, le rédac’ en chef). C’est avec curiosité que toute l’équipe s’est penchée sur cette nouveauté, qui nous a réservé de bonnes mais aussi mauvaises surprises. Cette V1 avait en effet quelques défauts, qui sont corrigés pour la V2. Tout d’abord, les points positifs... Si le cadre vient plutôt concurrencer au niveau prix un Echo, nous voyons tout de suite que la conception est beaucoup plus proche d’un Rockman. On a une finition anodisée "titanium" du plus bel effet, des tubes et des renforts très travaillés, beaucoup de beaux usinages. Les tubes sont toutefois conçus dans un aluminium plus basique (et moins onéreux) : du 6061 qui reçoit un double traitement thermique, avec un tube supérieur de forme triangulaire et un large tube inférieur hydroformé dont le profil change sur la longueur pour épouser parfaitement le boitier de pédalier. Pour rigidifier la direction, nous avons un large tube de selle, qui reçoit en plus un gros gousset de renfort à l’arrière assis sur le yoke CNC. La douille de direction (intégrée) est joliment ajourée sur les côtés, et donne une vraie personnalité à ce vélo. Le yoke et le boitier sont eux-aussi pour alléger encore l’ensemble. On remarque par contre que les soudures sont plus grossières que sur un bike type Rockman ou Ozonys, mais cela reste correct au regard du prix. A l’arrière, on a des pattes horizontales et une tension classique par escargots, qui viennent sur une butée non pas vissée mais soudée (pas le must, c’est mieux que collé). Les points qui fâchent et nous ont posés quelques soucis au montage du vélo sont les suivants. Le boitier de pédalier tout d’abord a été dur à insérer et il a fallu une bonne dose de graisse et d’huile de coude pour le visser complètement, et surtout la douille est trop courte. Il manque quatre bon millimètres de longueur pour couvrir complètement le filetage du boitier. L’autre problème est venu des tasseaux de freins, qui sur la cadre comme la fourche ne sont pas strictement positionnés en face de la jante. Et avec des supports d’étriers CNC dernière génération, pas de bague type magura permettant de corriger cela avec l’inclinaison. Des défauts qui sont corrigés sur la V2, qui ajoute même un vrai booster de frein : celui de la V1 n’englobe pas les tasseaux, mais juste le hauban. Nous allons par contre avoir une excellente surprise sur la balance : 8.71kg avec un équipement relativement basique pioché chez Neon/Zhi/Echo et tout de même un cintre carbone (Trialtech)... Ce bike est plus léger que les Ozonys et Koxx testés le même jour !
Sur le terrain, il ne va pas nous décevoir. Les premiers essais vont être perturbés par une paire de manivelles bien trop souples et qui va même vriller dès la première session entre les jambes de nos élites (Zhi, pour ne pas la citer). Mais avec des manivelles plus rigides nous allons pouvoir constater que la rigidité au niveau du boitier est exemplaire et que ce bike a un excellent rendement au coup de pédale. Tout d’abord, c’est un vélo qui se prend tout de suite en main... une fois que l’on a trouvé la bonne position de pilotage. La douille de direction est beaucoup moins haute qu’un Sky et celle du boitier de pédalier légèrement plus haut perchée. Il faut donc une potence plus longue et plus relevée (150 à 165mm) ou une bonne poignée d’entretoises. Une fois la bonne position trouvée, on obtient quelque chose de très joueur. L’empattement est beaucoup plus court qu’un Sky et le 1090mm annoncé donne en fait un 1080mm et des poussières une fois la chaîne tendue. Empattement court et position bien relevée donne quelque chose d’hyper maniable. Qui donne vite envie de passer aux choses sérieuses. Les tapés ne sont pas le point fort de ce vélo, notamment du fait d’une fourche un peu trop molle et il faut prendre le temps de trouver ses marques. C’est plutôt un bike taillé pour le trial moderne, et aller chercher les rochers en deux-coups ou en planté sur l’avant, il répond par contre tout de suite présent. Il se montre pointu aussi sur les latéraux. Et une fois en zone, il se défend bien aussi, agile sur les deux roues comme sur la roue arrière.
Bref, c’est une très bonne machine sur le terrain, qui pourra contenter un large public. Le débutant pur aura plutôt intérêt à opter pour un bike à la géo plus raisonnable pour se faire les dents, mais des pilotes de niveau moyen à bon pourront vite aller mordre de beaux rochers à son guidon. Les défauts de la V1 devraient être largement corrigées sur une V2, et l’on attend avec impatience de pouvoir passer cette belle nouveautés sur notre banc d’essai...