Le gros rendez-vous de la saison nationale s’est déroulée le week-end dernier dans le sud-est de la France, sur la route des Grandes Alpes, au cœur même de la station de Val d’Isère. Un cadre exceptionnel : Val d’Isère est l’un des plus beaux villages de Savoie, niché dans un écrin de montagnes verdoyantes. Cette station internationale, qui a su conserver toute son authenticité et son charme, a conclu un partenariat de quatre ans avec la Fédération Française de Cyclisme l’an dernier, pour prendre en charge l’organisation d’événements de grande envergure. Elle a ainsi tout d’abord organisé en août 2009 la finale de la Coupe de France de VTT, avant de s’attaquer au gros morceau de la FFC : un Championnat de France. Et on peut dire assurément que l’objectif a été parfaitement atteint !
L’organisation était vraiment énorme et sans faille, et nul doute que Val d’Isère n’a pas fini de nous régaler. D’autant plus que l’objectif du Club des Sports de Val d’Isère et de la FFC est ni plus ni moins d’organiser une Coupe du Monde en 2012 ! Le public est venu nombreux pour admirer les performances des meilleurs élites français, sur des zones d’un niveau très relevé, digne des plus grands rendez-vous UCI. Ces zones étaient magnifiques, variées, il y avait vraiment de tout : de la précision comme des passages en puissance. Bref rien à redire : c’était parfait !
Val d’Isère est sur orbite pour nous concocter une Coupe du Monde du tonnerre !
La chaîne de télévision publique France 2 nous a proposé mercredi un magnifique retour en images sur la course élite, dont vous avez pu suivre les résultats en direct sur Tribal Zine. Voici toutes nos impressions sur cette finale, avec quelques images. Merci à Laurent Grillon et Tom Francisco !
La Finale Elite :
C’est sans surprise que celui qu’on a surnommé « le Grand Patron du VTT Trial mondial », le top rider Koxx Gilles Coustellier, a décroché un quatrième maillot de Champion de France (et troisième consécutif), deux semaines après avoir de nouveau été sacré Champion d’Europe. Et pas de demi-mesure pour ce qui était l’un de ses gros objectifs de sa saison : Gilles a été impérial et a tout simplement assommé la course en réalisant un premier tour parfait à zéro et en ne concédant que 6 points dans le second ! Magistral. Il a été le seul à pouvoir passer cette marche énorme dans les troncs, où les autres assuraient. Il faut dire qu’il y avait près d’1m50 de hauteur, en négatif, et qu’après avoir fait son tapé, il fallait parfaitement et s’équilibrer pour redescendre le long du tronc. Il fallait être ultra-précis et être au summum de la technique du franchissement. Et à ce petit jeu, Gilles semble bel et bien devenu imprenable. Son niveau technique est devenu hallucinant, sa sérénité impressionnante. La zone des dés était elle-aussi monstrueuse et très corsée, avec cet énorme deux-temps qu’il fallait aller chercher depuis un tube en descente. C’est d’ailleurs sur un de ces dés que Gilles commettra sa seule véritable erreur, en perdant l’adhérence sur un gros franchissement à cause de la peinture glissante. Gilles qui est véritablement au sommet de son art : en gros, une course nationale, comme internationale semble désormais se résumer à savoir qui sera deuxième et qui sera troisième. Il se joue des plus grosses difficultés avec une aisance spectaculaire, et un fossé semble véritablement s’être creusé avec le commun des élites : Gilles roule clairement dans une catégorie au-dessus !
Seul l’autre grosse pointure du team Koxx, Vincent Hermance, peut prétendre aller le chercher sur le circuit national, mais à Val d’Isère il a encore échoué. Trop de pression ? Il faut dire qu’aller chercher Gilles n’est pas une mince affaire, tant il semble devenu inébranlable. Vincent est de nouveau victime de cette loi des séries qui le pénalise depuis le début de saison. Si on devait lui donner un nom, on pourrait peut-être l’appeler le « syndrome Gilles Coustellier »... Il doit et veut se surpasser pour gagner, et à trop vouloir bien faire, il commet des erreurs fatales en début de course. Il relâche ensuite la pression, mais l’écart creusé avec le premier est ensuite trop difficile à rattraper. A Val d’Isère, il a commencé sa course par trois cinq et après cela, il ne pouvait plus rattraper Gilles Coustellier, qui s’envolait vers une nouvelle victoire. Il termine la course avec 23 points et un nouveau titre de vice-Champion de France. Bref, les « Koxx Boys » sont toujours les plus forts, mais il y en a qui qui doit apprendre à dégainer plus fort s’il veut descendre l’autre !
La médaille de bronze revient à Guillaume Dunand (Ozonys), qui finit à 33 points : une belle récompense pour un début de saison remarquable ! Guillaume qui était au guidon d’un nouveau Curve Light. Aurélien Fontenoy (Inpulse) termine au pied du podium avec le même score : un seul zéro aura fait la différence avec son grand rival sur le circuit rhône-alpin ! On retrouve derrière lui Nicolas Vuillermot (38), Marc Caisso (39), Anthony Grenier (43) et Théau Courtès (49). Théau qui était le seul pilote à rouler en 20" chez les Elites et qui a réussit une belle performance accédant à cette finale.
Résultats complets :
Quelques images :
Gilles Coustellier a réussit un trial presque parfait sur des zones d’un niveau de difficulté extrême, qui a posé de très grosses difficultés à tout le plateau élite présent. La foule suivait son héros. Il évolue désormais dans une autre dimension. Les trialistes eux-mêmes ont du mal à comprendre comment on peut atteindre un tel niveau de performance !














Vincent Hermance est le seul qui peut prétendre aller chercher le Champion de France, d’Europe et du Monde, mais il eu du mal à « rentrer » dans cette course... Il subit une malheureuse loi des séries depuis le début de saison. Et pour aller chercher le patron, l’erreur est interdite.
















2010 est une excellente année pour le n°1 Ozonys Guillaume Dunand, qui testait un nouveau Curve Light... Aurélien Fontenoy a roulé très fort aussi, mais n’accède pas de podium ; il a le même score que Guillaume mais n’a pas de zéro au carton.













Les Atomz Riders Nicolas Vuillermot et Marc Caisso sur leurs nouveaux Quark II terminent cinquième et sixième de cette course très difficile.


