Les défis, on sait qu’il aime cela Kenny Belaey, cet immense champion qui collectionne les titres et les médailles sur le circuit mondial depuis des années. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 9 titres mondiaux, 6 coupes du monde, 4 titres européens... et un record absolu de 12 médailles sur les Championnats du Monde Trial en 14 participations, avec une nouvelle médaille de bronze à Vallnord il y a quelques jours ! Compétiteur le plus titré mais aussi le plus médiatique, soutenu par des enseignes de premier plan comme Red Bull, Adidas ou encore Samsung et Volkswagen avec qui il a montré le meilleur du trial à des millions de spectateurs au travers de multiples projets. Lui qui ride aussi depuis maintenant trois années avec la légendaire marque américaine GT Bicycles, sur les zones mais aussi en enduro, aux côtés du fameux Hans Rey et d’autres icônes du VTT.
Et c’est justement avec un ambitieux projet d’enduro trial qu’il revient aujourd’hui sur nos écrans, porté par Red Bull ! Dans une vidéo aussi intense et démesurée que celle qu’a pu nous offrir il y a un an Danny MacAskill avec The Ridge ! Cela commence par une bonne séance d’enduro trial à La Plagne, où l’athlète fait parler sa science du pilotage dans les Alpes françaises, du côté de La Plagne. Avant de s’attaquer au rail le plus incroyable de toute l’histoire de la discipline : une slackline de 20m de long tendue entre deux rochers à 2700m d’altitude ! En contrebas, plus de 100m de vide... Une première mondiale sur laquelle le champion travaille depuis près d’un an pas moins de 80 tentatives ont été nécessaires avant de trouver enfin l’équilibre parfait. « Au moment où ma roue a touché la slackline pour la toute première fois, je me suis juste dis : c’est impossible, » se souvient Belaey, quand il repense à ce défi relevé à La Roche Fendue, un rocher situé dans la station de Paradiski, qui regroupe Peisey Vallandry, Les Arcs et La Plagne. Il lui a fallu revoir toutes ses certitudes sur cet art de l’équilibre dans lequel il excelle... « Chaque seconde sur cette slackline était un vrai cauchemar. Chaque centimètre modifie les sensations, parce que la slackline se déplace constamment, change tout l’environnement et fait disparaître tous mes points d’orientation. Il y avait de nombreux facteurs qui entraient en jeu : le vent affectait la position du drone, le laps de temps limité et la lumière changeante, il y avait aussi la fatigue, le manque d’air. J’ai sous-estimé ce dernier facteur : à une altitude de 2700m, l’air se raréfie à un tel point, on a beaucoup moins d’oxygène et cela rend chaque effort d’autant plus épuisant que sur la terre ferme. A chaque fois que je tombais, je devais remonter, trouver le bon réglage, me pousser mentalement pour la prochaine tentative. C’est de loin l’expérience la plus intense que j’ai traversée. Je ne peux pas décrire à quel point je suis fier d’avoir finalement réussi ».
Encore un exploit qui va faire le tour du monde. Pour Kenny, il le reconnaît, c’est tout simplement « le plus grand défi » qu’il n’ait jamais affronté, mais pas question pour autant de s’arrêter là. Quand on demande à cet athlète de 32 ans quel sera le prochain défi, sa réponse ne se fait pas attendre : « Je veux être le premier homme à faire du vélo sur la lune. » Crédit-photos : Dom Daher / RedBull.
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